10 km Champs-Elysées-Fulfil : de 5000 à 18 000 finishers en 3 ans
La troisième édition du 10 km des Champs-Elysées-Fulfil, la première course du Paris Masters Circuit, eu lieu ce dimanche 2 février, avec un soleil au rendez-vous pour illuminer les 18 000 coureurs attendus sur « la plus belle avenue du monde ». Le nouveau parcours ne laissait personne de marbre au vu de ses sites historiques. De la Concorde au Parc Monceau, en passant par la rue Royale… Les coureurs, professionnels ou amateurs, ont pu savourer ce tracé à travers les rues du triangle d’or de la capitale.
Youssef Benhadi destitué par Soufiyan Bouqantar cette année
La course a été remportée dans la dernière ligne droite par le Marocain Soufiyan Bouqantar en 30’06, suivi dans la foulée de son compatriote, Youssef Benhadi (30’08). Le licencié du Run Up Nanterre remercie plusieurs fois les organisateurs et les coureurs pour cette « belle course et la bonne ambiance ». Il ajoute : « La course n’était pas facile. Ce n’était pas mon niveau, c’était comme un entrainement, mais j’ai gagné, c’est le plus important. » Sa prochaine échéance aura lieu après le Ramadan, « sur route ou sur piste ». Le sociétaire de la SCO Ste Marguerite de Marseille dit avoir « fait le maximum pour gagner jusqu’au bout ». La température glaciale ne l’a pas aidé à performer, mais il sera bientôt de retour « aux championnats de cross ».
Florian Caro complète le podium en 30’35. Le Brestois courra à nouveau « dans ces rues mythiques dans un mois pour le Semi. J’ai toujours plaisir à courir dans les rues de Paris même si c’est un parcours très difficile, quasiment tout est en pavés, avec des faux-plats montants et descendants ». Il s’attendait pas à ce que ce soit aussi « pentu au niveau des Champs, mais avec le public qui poussait et un magnifique soleil, c’était de belles émotions ». Ces trois leaders sont « très contents » de leur présence.
« La course n’était pas facile. Ce n’était pas mon niveau, c’était comme un entrainement, mais j’ai gagné, c’est le plus important ».
Soufiyan Bouqantar
Hanane Bouaggad en patronne
Chez les femmes, c’est la Marocaine de l’AS Villejuif ASV, Hanane Bouaggad, qui s’impose. Seule coureuse à être placée dans le sas élite, en clôturant cette unique boucle en 34’27, elle n’a pas eu de mal à dominer ses poursuivantes, les sociétaires de Pierrefitte Multi Athlon, Dounia Afala (35’16) et d’AL Echirolles, Juliette Desailly (35’29). La championne des Champs-Elysées n’a pas réalisé le chrono qu’elle voulait faire à cause du froid et du parcours varié et difficile Néanmoins, elle a apprécié les encouragements reçus par les autres athlètes masculins. Elle sera à suivre le 30 mars aux Championnats de France, à Cogolin, dans le Var.
Dounia, sa dauphine, venue chercher un 34’, a attendu 45 minutes dans le sas 1, sans pouvoir s’échauffe comme les élites. Très refroidie, « les premiers kilos ont été un peu durs et les jambes n’ont pas répondu tout de suite, mais le plaisir était là ». Elle reste optimiste pour l’avenir et se dit « ravie du cadre incroyable ». Enfin, pour sa première sur ce parcours, la Grenobloise est « tout de suit partie vite pour tenter de battre son record », elle a « été directement emmenée par un groupe rapide » auquel elle s’est accrochée « jusqu’au bout ». Pari réussi !
La « vedette » originaire de Rouen, Mustapha Salmi, et la jeune Saône-et-Loirienne de l’EA Mâcon : Remarquables
Une belle performance a également été réalisée par Mustapha Salmi, le créateur de contenus préféré de la nouvelle génération, qui a fait vibrer les rues de Paris. Après une 6e place en 2024, il peut être fier de sa 4e place pour « une course de reprise où il n’avait pas trop de confiance et il est remonté petit à petit ». Curieusement, l’ambassadeur Puma dit s’être « senti vraiment bien dans la côte des Champs, où il a lâché le groupe dans lequel il était », de bonnes sensations. En attendant son invitation pour revenir fouler avec plaisir les rues parisiennes, Mustapha se concentre sur d’autres projets, notamment ses vidéos immersives sur l’athlétisme ainsi qu’un marathon cet été.
Dans d’autres catégories, certaines ont célébré, dont Ombeline Destrigneville, une jeune demi-fondeuse de l’EA Mâcon rencontrée avant qu’elle ne s’élance pour tenter de se qualifier aux Championnats de France d 10 km. Le sourire aux lèvres, elle finit 1ère cadette, avec un ancien record de 47’19 relégué au oubliettes, et une qualification haut la main pour la course qu’elle attendait tant en 44’42.
Une fête à tous les niveaux !
Ce 10 km ne serait pas pareil sans l’ambiance entre les coureurs et les supporters. La plupart n’ont pas démérité en cette matinée. Seuls, en famille ou entre amis, ils ont profité de l’événement pour partager un moment convivial et sportif. C’est le cas de Solenn, ravie d’avoir récupéré le dossard d’une amie « et réussi à tenir même si c’était dur à la fin ». Othmane, « venu en solitaire » réitère sa participation pour faire « mieux que 153 ème ». Marie, venue exprès du Mans, vise moins de 39’00.
C’est chose faite, puisqu’elle termine 16e féminine en 38’43 sous les couleurs du Passion Running du Perche. Qu’espérer de mieux qu’un père comme Philippe, fan de sa fille, Johanna qu’il est venu encourager avec sa pancarte « Allez Queen Jojo ! ». Hyckes arbore un beau maillot en soutien à son petit frère qui vient de franchir la ligne d’arrivée. L’année prochaine, ils seront 3 à participer car lui et sa soeur sont « inspirés et motivés ».
Le challenge des bénévoles en « orange »
Évidemment, une course de cette ampleur ne peut exister sans bénévoles. Simir, Véronique et Sacha, bénévoles au ravitaillement de fin de course, prennent toujours du plaisir à être là, surtout quand « il y a des innovations comme celle de cette année : l’utilisation de gobelets ! » Deux d’entre elles étaient volontaires aux JO et restent déterminées à s’activer pour faire vivre ces événements malgré leurs heures matinales. Des clubs, comme Les Étoiles du 8e, proposent à leurs licenciés d’être bénévoles en échange de dossards offerts. Nicolas participera au 10 km de la Tour Eiffel grâce à son engagement. Pour tous, c’est appréciable de se retrouver « de l’autre côté du décor ».
En attendant la 4e édition de cette course « où on souffre en en prenant plein les yeux », rendez- vous le 11 mai, au 10 km du Panthéon pour la 2e étape du Paris Masters Circuit !