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Axel Ramponi, un comédien costumé au Marathon de Paris 2025 : « Ça serait énorme de courir l’UTMB en smoking ! » 

MarathonInfluenceur
16/04/2025 22:15

Un marathon en costume trois pièces ? Facile. En moins de 2h50 ? Là, on parle d’un ovni. Axel Ramponi, humoriste, traileur expérimenté, et désormais marathonien en smoking, a retourné les rues de Paris dimanche dernier avec son mix improbable de perf’ solide, défi loufoque et engagement sincère. Derrière les blagues et la cravate serrée, il y a surtout un vrai amoureux de course à pied, capable d’enchaîner les bornes en montagne comme les punchlines sur insta. Rencontre avec un coureur à part, à la fois sur le bitume, dans les sentiers… et bientôt sur scène.

.Son objectif était clair : inscrire son nom dans le Guinness Book des records en réalisant le marathon le plus rapide jamais couru en costume-cravate. Le chrono à battre : 2h40’52’’, détenu depuis 2023 par un autre Français, Emmanuel Bonnier. Axel a bouclé la distance en 2h49. Il lui a manqué neuf petites minutes… mais l’élégance, elle, était bien au rendez-vous.


| Vous étiez en quelque sorte la petite star de ce marathon de Paris 2025… Racontez moi.

Il y a eu un engouement de folie autour de cette tentative de record du monde en costume. Pour tout dire, je m’y attendais un peu. Ça fait plusieurs mois que je fais du contenu sur les réseaux sociaux autour de ce personnage en costume et je suis athlète en dehors de ça. En ayant passé des paliers en course à pied, j’ai fait mon deuxième marathon à Valence il y a un an et demi en 2h27. Je me suis rendu compte qu’on pouvait réussir dans ce qu’on entreprenait, des choses qu’on n’aurait jamais pensé pouvoir réussir. C’était juste une question de régularité, de travail et d’abnégation. Je me suis lancé sur le record du monde avec ce costume et sur le marathon. C’est vrai que pour les gens, ça paraît dingue de courir en costume. Mais moi, comme je me suis entraîné depuis plusieurs mois avec et que j’ai déjà couru deux marathons, ça me paraît moins fou. J’ai beaucoup apprécié que dans le regard des gens, on sentait qu’il y avait une sorte de bug. On les voyait sourire, ils étaient super contents de me voir courir comme ça. Il y a plein de gens qui m’ont envoyé des messages adorables disant que j’avais refait leur journée, que ça leur avait donné le smile de me voir courir comme ça. C’était vraiment une communion avec tous ces gens qui étaient au bord du parcours, sur le parcours. Dimanche, j’avais l’impression d’être à ma place. C’est un peu des rêves de gosse de faire des choses en dehors des sentiers battus. Et je suis super heureux parce que ça a vraiment rassemblé. Et puis après, il a fallu récupérer un peu parce que j’étais quand même un peu dans le mal à l’arrivée (rire).

| Vous avez couru le marathon de Paris en costume trois pièces… en 2h49’35. Qu’est-ce qui vous a donné cette idée folle ?

Déjà, c’était ma première en costume. Quand j’ai commencé les vidéos sur les réseaux sociaux, je me cherchais un peu. J’ai commencé juste avant mon premier marathon à Valence. Une première vidéo a marché. Ensuite, avec le costume, j’ai commencé à répliquer ce modèle avec ce personnage et ça a encore bien marché. C’est après seulement que je me suis dit, de combiner le costume et le marathon. J’avais vu les articles sur le recordman du monde, puisqu’il a conservé son record, “Manu” (Emmanuel Bonnier), qui est devenu un copain et m’a donné pas mal de conseils. C’est vraiment un alignement des planètes. Et j’ai reçu vraiment que du positif. Là où parfois, dans des buzz, il y a aussi des bad buzz. Des gens auraient pu critiquer en disant, être au premier rang sur la ligne de départ quand on court en costume, c’est juste n’importe quoi.

« Au départ, il y a une vidéo où je suis complètement déconnecté. Je me retourne, je continue à parler et d’un coup, il y a le coup de pétard qui part. La vidéo est hilarante. J’entends le coup de sifflet, je pars, je fais une sorte de faux départ à moi-même, je me mets une feinte. »

Axel Ramponi

| Mais comment avez-vous eu accès à la ligne de départ avec les Élites ?

Je n’ai pas fait grand-chose. J’ai envoyé un mail à l’organisation avec mon chrono de 2h27 et celui sur 10 km en 31 minutes. Ce sont des perfs N4 qui me positionnent automatiquement en SAS Elite. J’ai un grand respect pour les élites qui s’entraînent à fond. Pour moi, ce n’est pas le même sport. La course à pied à différents niveaux, c’est à la fois la même passion et de l’art. On n’a pas le même maillot, mais on a la même passion. Là, c’est un peu la même chose. On n’a pas le même niveau, mais on a la même passion. Je suis dans un niveau un peu intermédiaire entre les coureurs du dimanche, et ceux qui s’y mettent aussi un peu plus les autres jours de la semaine. J’étais un peu gêné de me mettre à cet endroit-là. Mais sinon, ça s’est bien fait, puisque les Élites se sont positionnées de l’autre côté de l’arche. On avait un côté un peu amateur voire semi-pro et de l’autre côté, vraiment les pros. Finalement, ça ne faisait pas tâche. Au départ, il y a une vidéo où je suis complètement déconnecté. Je me retourne, je continue à parler et d’un coup, il y a le coup de pétard qui part. La vidéo est hilarante. J’entends le coup de sifflet, je pars, je fais une sorte de faux départ à moi-même, je me mets une feinte (rire).

| Vous visiez un record du monde homologué par le Guinness pour le marathon en costume. Pouvez-vous nous expliquer les conditions à remplir ?

J’ai contacté l’organisation pour demander si je pouvais être accompagné, aidé sur le parcours parce qu’il y a pas mal de choses à envoyer au Guinness. Comme c’est un gros marathon, il n’y a pas eu de possibilité de faire quelque chose de spécifique. Mais je me suis débrouillé par moi-même. J’ai des copains qui ont pu prendre des photos par-ci, par-là. Et surtout, l’organisation a pas mal relayé ma tentative de record du monde. Ils m’ont fait passer dans la pub France Télévisions. Il y a déjà eu pas mal de travail en amont pour médiatiser un peu la tentative de record.

| Courir sous les 2h50 est déjà une sacrée perf en tenue classique… alors en costume, comment vous étiez-vous préparé pour ça ?

Je voulais faire le Marathon de Paris sans avoir à faire “une vraie prépa marathon”. Je ne voulais pas retenter de battre mon record personnel que j’avais fait à Valence, d’autant plus que Paris est un parcours difficile. Et j’avais envie de revivre ça parce que j’habite juste à côté, entre le départ et l’arrivée. Je m’étais dit que c’était tellement agréable de se lever le matin, de faire 500 mètres, d’aller au départ. Et après, une fois qu’on est arrivé, de marcher 500 mètres, de rentrer chez soi, il n’y a qu’à Paris que je pouvais vivre ça. Je suis quand même allé faire les grosses séances mais je ne me suis pas infligé les 12 entraînements par semaine, ce que je faisais pour préparer Valence. Seulement 6 ou 8 en testant un peu le costume. Mais ce n’était pas suffisant et je n’ai pas assez optimisé.

| Est-ce que vous avez adapté votre entraînement en tenant compte de la contrainte du costume (poids, chaleur, mobilité…) ?

Pas du tout (rire). J’ai pris le costume de base entrée de gamme chez Célio. C’était assez lourd. J’ai pris un gilet qui n’était pas du tout technique. J’avais une chemise qui était une chemise de Fursac, une marque de textile pur. Et j’avais mis un tee-shirt en dessous. Les chaussures, je les avais déjà éprouvées au marathon de Valence il y a un an et demi. Elles ont quand même un paquet de kilomètres. J’y suis allé comme ça et en plus, j’ai mal géré ma nutrition. J’ai tapé le mur à cause de l’hypoglycémie. Je pense que tous ces paramètres font que j’ai beaucoup appris dimanche. Je vais peut-être pouvoir un jour le retenter avec tous ces paramètres un peu plus ajustés.

| Vous visiez un chrono précis ou c’était “juste” pour l’expérience ?

Le record, c’était 2h40’52 et franchement, avant de partir, je pensais que ça allait le faire. Je me disais qu’il n’y avait pas de monde dans lequel ça ne se ferait pas mais j’étais assez confiant. Après, je ne veux pas me chercher d’excuses. Pour moi, c’est vraiment un échec de ne pas avoir réussi le record. Je pars quand même sur les bases de 1h19 au semi. J’ai toujours au 30e kilomètre 1’20 d’avance sur le record. J’étais quand même plutôt bien. Mais le corps a un peu lâché. Je ne saurais pas l’expliquer. Je n’ai pas eu forcément de courbatures, mais une fatigue complète du corps qui peut s’expliquer aussi par le fait que j’ai lâché beaucoup d’énergie pour me connecter avec les gens pendant la course. Comme les gens étaient très nombreux à m’encourager, ça m’a énormément boosté. Mais aussi, je lâchais un petit sourire par-ci, un petit coucou, un petit pouce en l’air par-là. Ça a été dur à canaliser pour moi sur la première partie de course. J’avais énormément envie de vivre les à-côtés de la course, mais je n’étais pas assez concentré sur le record et sur cette course. Je vais tirer énormément de leçons de cet échec.

| Quelle a été la partie la plus difficile de la course ? (spoiler : la cravate ?)

Franchement, je n’ai pas ressenti de chaleur. J’avais un peu mal aux épaules parce que le costume pour les bras est un peu plus difficile. Ce qui est dur aussi à vivre, c’est que je m’entraîne dans le Bois de Boulogne. Je cours là-bas tous les jours. La fin du parcours, je l’avais reconnue maintes et maintes fois. Je la connais par cœur… mais je ne pouvais pas m’exprimer parce que je n’avais plus rien. J’ai explosé en plein vol. Pourtant, au 30e km, j’étais encore là mentalement. J’ai essayé de m’accrocher, mais ça ne répondait plus. Dès que je me faisais doubler, j’essayais de le tenir mais il n’y avait plus rien. Quand c’est comme ça, je me suis dit de temporiser dans le bois. J’avais tous mes proches, ma famille, tous mes copains qui étaient là. Ils avaient fait tout un virage au niveau de Trocadéro. Je m’étais dit d’essayer de revenir et de garder de l’énergie pour ce moment-là de la course. C’est dommage mais on ne peut pas toujours tout réussir du premier coup. La course à pied, c’est aussi des leçons d’humilité. Il faut faire preuve d’énormément de résilience. C’est encore plus beau si j’avais fait le record mais l’histoire se termine comme ça.

« Initialement, j’étais arbitre de football pendant 10 ans et j’étais considéré comme celui le plus endurant de la région. Sauf que quand on est arbitre, on est souvent pris le dimanche pour les matchs. On se rapatrie donc sur les courses du samedi soir, parfois en nocturne. » 

Axel Ramponi

| Vous n’êtes pas qu’un marathonien du bitume : vous avez aussi participé à des trails, dont le Val d’Aran by UTMB. Qu’est-ce qui vous attire dans ces formats plus longs et plus sauvages ?

Je viens de Lorraine. On a les Vosges dans la région et j’ai commencé la course à pied par la course nature et le trail. J’ai un copain, Simon, qui m’avait mis à la course à pied et j’ai fait un premier 10 kilomètres, la Corrida de Malin en Lorraine. C’était mon premier 10 km que j’avais couru autour de 40 minutes je crois. C’était déjà quand même pas mal. J’avais fait quelques courses dans les Vosges comme le trail des Roches. Ensuite, j’ai gagné le trail Blanc des Vosges sur les deux jours, et un autre à Metz. J’ai également participé au Mozart Trail en Autriche, une course de 80 kilomètres. J’ai quand même un historique plus de trailer et je m’entraîne sérieusement. Initialement, j’étais arbitre de football pendant 10 ans et j’étais considéré comme celui le plus endurant de la région. Sauf que quand on est arbitre, on est souvent pris le dimanche pour les matchs. On se rapatrie donc sur les courses du samedi soir, parfois en nocturne. Depuis 5 ans, j’ai arrêté l’arbitrage et je me suis focalisé sur la course à pied. Je m’entraîne en club. Je suis licencié du RMA, le Racing Multi Athlon. Je m’entraîne avec mon coach Hicham Bengherada avec qui j’ai un groupe d’entraînement assez solide. Je me donne chaque année une saison où à partir de septembre, je reviens sur route puisque je suis à Paris. Puis, dès avril-mai, je récupère du marathon et dans deux semaines, j’entame la prépa pour Annecy. Je me mets dans une optique un peu plus trail.

| Quelles sont les sensations que vous retrouvez en trail que vous ne retrouvez pas sur route ?

C’est deux sports complètement différents. Ce que je voulais chercher dans le trail, c’était quelque chose de nouveau, des sensations nouvelles en termes d’effort. En course à pied, lors d’un marathon, tu es dans le dur 10 à 30 minutes. Dans un trail, quand on est sur des 80 bornes et au-delà, ça peut durer des heures. J’aime bien ce côté d’aller puiser en moi et d’aller apprendre. Les pros disent d’avoir une sorte de moment de vie un peu comprimé en quelques heures. On passe par des états de forme très rapidement. On passe par des états qui varient. C’est un peu ça que je cherche, me faire un peu mal.

« Pour la petite blague, je disais que si j’étais en difficulté sur la fin de parcours, l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque aurait pu aussi m’opérer le cœur. » 

Axel Ramponi

| Vous êtes plus costume sur bitume et short dans la boue, ou vous pourriez aussi tenter un ultra déguisé ?

L’objectif, c’est l’UTMB. Ce serait énorme de courir l’UTMB en smoking et après, je prends direct ma retraite (rire). Il faut déjà aller chercher la qualification. Ça va être un premier chemin de croix parce que ça fait déjà deux ans que j’essaye et je ne l’ai pas encore obtenu. Mais après, pourquoi pas ? Ça pourrait être quelque chose de fantastique, le faire en costume. Ce serait fou !

| Vous courriez aussi et surtout pour Mécénat Chirurgie Cardiaque. Pourquoi cette cause en particulier ?

Je connaissais déjà l’association. Je les avais croisés sur un événement que j’avais animé il y a quelques années. Ce qu’ils font, c’est qu’ils réparent les cœurs d’enfants qui ne peuvent pas être opérés dans leur pays. Ils font venir les enfants de pays étrangers. Ils les opèrent ici et repartent avec un cœur tout neuf. Grâce au marathon, ils ont pu opérer 5 enfants donc c’est assez impactant. C’est une cause qui me touche particulièrement. J’aimais beaucoup l’idée de pouvoir s’ouvrir et de pouvoir réparer. Cela m’a fait dire que dans tous les projets que je vais lancer, je voudrais à chaque fois qu’il y ait aussi cette petite touche associative pour pouvoir l’inscrire dans quelque chose d’un peu plus grand et donner de la visibilité à des causes qui sont plus nobles que juste celle de faire une course un peu drôle. S’ancrer dans des actions associatives, en plus pour appuyer ces défis, c’est quelque chose que je veux mettre en place à l’avenir. Pour la petite blague, je disais que que si j’étais en difficulté sur la fin de parcours, j’aurai aimé qu’ils puissent aussi m’opérer le cœur.

| Vous êtes également humoriste, très actif sur les réseaux. Comment arrivez-vous à concilier tous ces univers ?

Mon grand sujet, c’est l’ascenseur social. Comment passe-t-on de la Lorraine à Paris ? Qu’est-ce qu’on voit de drôle en changeant de prisme social ? Ça, c’est ma thématique centrale. Mais c’est vrai que sur la course à pied, on est tous égaux face à la nature et à la difficulté. Il y a des éléments que je veux réintégrer. J’aimerais bien, à un moment de mon spectacle, avoir un tapis de course et courir en lançant des blagues. Je joue un premier 30 minutes avec un ami le 1er juillet. Oui, il y aura des vannes sur la course à pied, forcément. Maintenant, ça reste encore un peu à construire.

| Est-ce que vous vous êtes inspiré d’autres coureurs ou figures sportives pour construire votre image ?

Mathieu Blanchard, j’aime beaucoup. Ce que j’apprécie énormément dans sa démarche, c’est d’être sur plusieurs projets à la fois. C’est quelqu’un qui, à chaque fois, se définit de nouveaux objectifs et de nouveaux projets. Je suis un peu dans cette même quête d’apprendre en vivant les choses. Après, Kilian (Jornet), c’est un peu la référence même. En trail, il y a Thibaut Garrivier et Baptiste Chassagne, avec qui j’ai eu la chance de courir. Après, je regarde les plus grands athlètes français. Nicolas Navarro, un bon exemple de quelqu’un qui, dans la durée, a réussi à s’inscrire. Mehdi Frère, pour moi ça reste quand même aussi un exemple malgré la suspension. Dans mon club, il y avait aussi Félix Bour. Un exemple de persévérance et de résilience. Après, j’ai plusieurs personnes qui peuvent m’inspirer aussi d’un point de vue humoristique. Greg Guillotin et Rémi Gaillard à l’époque.

« Un truc qui m’avait marqué, c’est la première fois que je suis sorti de chez moi en costume pour faire mon premier footing avec. J’ai croisé deux coureurs, à 100 mètres de chez moi. Le mec m’a tapé dans la main en me disant « trop fort, super mec ». Ça m’a vraiment marqué. Au bout de 20 secondes de course, tout de suite, j’ai eu cette première interaction qui m’a fait dire « là, je suis dans le vrai ». Là, je touche quelque chose d’un peu puissant. » 

Axel Ramponi

| La communauté running est parfois très sérieuse. Vous sentez une ouverture à ce genre d’initiatives fun et décalées ?

Dans l’ensemble, oui. Je me suis moi-même posé la question, est-ce que je ne suis pas un escroc d’avoir quitté la logique de vouloir à chaque fois chercher son RP pour sortir un peu des sentiers battus ? Je sais que, pour certains, ça peut sembler complètement à côté de la plaque, voire carrément guignolesque, de faire un truc pareil. Mais, dans l’ensemble, ça a été plutôt bien accueilli avec des messages hyper positifs. Je vois des coureurs comme Azeddine Habz likant parfois mes posts. Il y a des gens de la communauté running qui peuvent s’y intéresser. Maintenant, c’est vrai que je n’ai pas eu d’écho de coureurs qui m’avaient vraiment soutenu sur la démarche, parce que ça ne correspond pas à ce qu’on doit normalement faire dans la course à pied. Quand je m’entraînais au Bois de Boulogne, les gens étaient super sympas. Ça a beaucoup blagué avec le costume. Un truc qui m’avait marqué, c’est la première fois que je suis sorti de chez moi en costume pour faire mon premier footing avec. J’ai croisé deux coureurs, à 100 mètres de chez moi. Le mec m’a tapé dans la main en me disant « trop fort, super mec ». Ça m’a vraiment marqué. Au bout de 20 secondes de course, tout de suite, j’ai eu cette première interaction qui m’a fait dire « là, je suis dans le vrai ». Là, je touche quelque chose d’encore plus puissant.

| Vous auriez envie de retenter ce genre de défi dans d’autres formats ? Semi, trail… ?

Mon prochain objectif, c’est de courir la MaXi-Race autour du lac d’Annecy. C’est un 100 km avec 6000 m de dénivelé positif. Dans un petit coin de ma tête, je commence à me dire que ça pourrait être marrant de le faire en costume. J’ai été contacté par pas mal de marques un peu techniques qui pourront m’équiper. Ça va être essentiel d’adapter mon costume. Je suis toujours à la recherche d’autres défis, même en dehors de la course à pied. J’ai un autre pote qui m’a parlé il y a peu de temps du Fastest Known Time (FKT). Sur certains segments, il y a des records comme par exemple sur le GR20 en Corse. Il y a plein d’endroits où il y a des records de temps et je me dis que ça peut être marrant peut-être en costume de relever des défis comme ça. Il faut que je réfléchisse en tout cas sur ce que j’ai vécu là et ce que je continue de vivre parce que là, je suis encore un peu dans l’effervescence de la course. C’est assez puissant et ça me donne envie de réussir à pousser des limites dans d’autres disciplines.

| Si vous pouviez lancer un message aux coureurs qui hésitent à se lancer dans des défis un peu fous, ce serait quoi ?

Ce serait d’y aller à fond ! On n’apprend jamais plus sur soi-même qu’en faisant les choses et parfois en sortant un peu des sentiers battus. Se faire plaisir, garder cette notion de plaisir à tout niveau, qu’on soit professionnel ou amateur, qu’on puisse partager autour des valeurs de la course à pied. En soit, il n’y a pas forcément besoin de grand-chose. Parfois, l’expérience folle se trouve juste en bas de chez nous.


Derrière le costume et les punchlines millimétrées, Axel Ramponi incarne à sa façon l’esprit de la course à pied : un mélange explosif d’autodérision, de performance et d’humanité. Oui, il a manqué le record du monde d’un souffle. Oui, il a explosé en vol à l’entrée du Bois qu’il connaissait par cœur. Mais il a surtout rassemblé, fait rire, fait vibrer, et montré que courir peut aussi être un spectacle. Que le bitume peut être une scène. Et que la cravate peut très bien s’accorder avec un chrono solide sous les 2h50. La suite ? Peut-être un UTMB en smoking. Parce qu’avec Axel, tout est possible.

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