© Kenzo Mabeno

Les 10 km du 14e : 40 ans de course et de partage

10 km
20/01/2025 14:46

Les 10 km du 14e célébraient cette année leur 40e édition. Organisée par l’Office du Mouvement Sportif et la Mairie du 14e arrondissement de Paris, avec le soutien du club omnisports de la JAM, cette course emblématique a ouvert la saison parisienne en rassemblant près de 3000 coureurs sur la ligne de départ

C’est une tradition que réitère chaque année Carine Petit, maire du 14e arrondissement. Elle était heureuse d’être présente pour « accueillir et souhaiter un bon moment sportif et de compétition » aux coureurs. C’est « un événement vivant qui permet de se lancer pour les amateurs de course mais pas que… Elle est un vrai rendez-vous sportif, populaire, familial, amical ».

Cette année, la course est remportée par deux traileurs, Jann Gutermann et Marie Laplace, respectivement en 30’51 et 37’22, tous les deux présents pour « une petite mise en bouche », et travailler leur vitesse avant de repartir sur trail au printemps. Leurs prochaines échéances : pour l’un, L’Ultra de Madeire et pour l’autre, La Trace des Maquisards dans l’Ain. Marie remercie tous les gens qui la réchauffaient par leurs encouragements « de feu », car elle a vraiment subi le froid glacial de cette matinée de janvier.

© Kenzo Mabeno

Une course conviviale au sud de Paris

L’intérêt de cette course est sa proximité de quartier. Le parcours, qui s’étend sur deux boucles de 5 km, permet de sillonner des rues connues aux alentours de la mairie du 14e. Une grande partie des coureurs et des supporters n’ont pas eu à trop s’éloigner de chez eux. C’est le cas d’Aude, venue en famille supporter « des copains de l’école, du quartier », qui aime encourager en criant le prénom du coureur concerné. Elle se dit ravie d’être ici : « On adore, on donne et on voit bien que sur le dernier virage, c’est hyper important pour eux. » Hugo est content, « un peu nostalgique » de retrouver son ancien quartier pour sa première participation à la course avec ses amis, résidents dans les environs. Fadila, qui réalise son record personnel en 45’24, témoigne « d’une portion du parcours très agréable car passé Montparnasse, c’est tout droit, tout plat » et surtout, cette parisienne du 14e, raconte à quel point « c’est super d’être reconnue par des gens du quartier, de croiser des gens qu’on connaît pendant la course ». C’est la « course de la maison » pour Hailey. « J’ai croisé une voisine avant et pendant la course, quelques commerçants qui nous voient dans un autre contexte ». Carla habite à quelques minutes du départ, « au niveau d’Alésia ». « Je trouve ça très agréable de reconnaitre des endroits dans lesquels on vit tout le temps et de découvrir d’autres petites rues. »

Elle fait partie d’un groupe de six à s’élancer sur la course, dont 5 vivent dans cet arrondissement. Ce sont les cousins de Carla qui leur ont conseillé de s’inscrire, et Carla et son amie Margaux sont prêtes, même si elles en doutent en riant. Sous les cris des supporters, tous déterminés à venir encourager les participants, et parfois même, influencés pour en être l’année prochaine, Carla finit son 10 km en souriant. François Denis, président de l’OMS14, souligne l’avantage du caractère local de la course, d’où sa volonté de conserver le parcours et son hésitation vis-à-vis d’un éventuel changement à venir. Cet événement prend de l’ampleur, et la question se pose entre l’OMS14, la mairie et Son plus, le prestataire événementiel, de transformer les deux boucles de 5 km en une seule de 10 km pour accueillir davantage de participants, « toujours dans des conditions exceptionnelles ».

« J’ai croisé une voisine avant et pendant la course, quelques commerçants qui nous voient dans un autre contexte ».

Hailey, finisher

© Kenzo Mabeno

Un événement inclusif au cœur du 14e

Au coeur du 14e, cette course est aussi un événement incontournable dans le monde du handisport. Elle est l’une des seules courses adaptées permettant aux personnes malvoyantes de performer dans des conditions appropriées. Carine Petit est fière du « fait qu’on réserve un temps et une organisation pour le handisport », tout comme François Denis, membre du comité local du handicap, et ses collègues organisateurs, essaient « surtout de permettre aux personnes handicapées de pratiquer le sport avec d’autres, quelque soient leurs contraintes éventuelles ». La maire ajoute que « c’est une valeur ajoutée alors que ça devrait être normal. Elle est historique, parce que ceux qui ont créé cette course sont très engagés depuis 40 ans sur les questions du handisport ». Cet engagement des organisateurs donne de la visibilité aux coureurs handisports comme rarement ailleurs.

« C’est plus facile de se faire dépasser, plutôt que d’être au milieu d’une foule. »

Hailey, guide handisport

Un départ adapté pour les malvoyants : courir en toute sérénité

Oumar, un athlète malvoyant de la section handisport de la JAM, s’apprête à courir cette course pour la troisième fois. C’est la seule à laquelle il participe, car il ne  trouve pas d’autres courses avec une organisation optimale. En effet, les personnes malvoyantes et leurs guides ont la possibilité de partir quelques minutes avant le départ des valides, ce qui ne se fait pas habituellement. Pourtant, c’est primordial pour permettre aux coureurs malvoyants de s’exprimer complètement sur le béton. Oumar précise que « Ça permet d’avoir des repères, de se mettre dans le bain en évitant des bousculades ». Lila, sa guide, avec qui il s’est entrainé à plusieurs reprises, approuve en disant que « souvent, au départ des courses, il y a plein de monde et c’est compliqué pour guider et pour se faufiler en tenant un lien à deux ».  Hailey, guide de Marie-Jeanne sur la course cette année et l’année passée, rejoint les propos de Lila : « C’est plus facile de se faire dépasser, plutôt que d’être au milieu d’une foule. »

Des bénévoles engagés au service des coureurs, au cœur de l’action

Le bon déroulement de la course n’existerait pas sans l’engagement des bénévoles. La plupart d’entre eux sont des habitués, « et maintenant, ils vieillissent un peu ». En général, « ce sont des gens qui ont une attache avec cet arrondissement ». Cependant, d’autres, comme Jina, retraitée, venue spécialement du 93, et Marly, levée à 5h, n’ont pas juste à descendre les escaliers de leurs immeubles pour être à leurs postes. Elles viennent de loin pour assurer la sécurité des coureurs, mais elles ont plaisir à être là, « à être actrices au coeur de l’action ». Pour Marly, « c’est une manière de participer même si on a parfois des limites physiques ».

Les 10 km du 14e sont à retrouver l’année prochaine, même période et même lieu, avec des bénévoles motivés du quartier et d’ailleurs, ainsi que des supporters « on fire » !

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