Les records de marathon les plus fous du Guinness Book
26/04/2025 13:5742,195 km, c’est déjà pas mal. Mais pour certains coureurs, c’est clairement pas assez. Alors ils corsent l’affaire : costard-cravate, talons aiguilles, tongs ou même frigo sur le dos. Bienvenue dans le monde des marathoniens les plus barrés du Guinness Book, ceux qui transforment la douleur en performance artistique… et un peu en happening.
| Marathon en costume : la classe jusqu’à la ligne d’arrivée
Courir un marathon, c’est déjà un défi. Mais le faire en costume trois pièces, c’est autre chose. Et ce n’est pas Emmanuel Bonnier qui dira le contraire. Ce Français a signé un exploit aussi absurde que stylé : boucler un marathon en 2h40’52, habillé en complet veston. Chemise blanche, cravate bien serrée, pantalon de ville, et même les chaussures de costume. Le tout validé par le Guinness World Records, évidemment. Une perf à la fois sportive et… sartoriale.
Du côté d’Axel Ramponi, qui a échoué à sa conquête du record en 2h49, le dress code était un peu plus chill sur le Marathon de Paris. Pas de veste en laine ou de derby en cuir, mais une GoPro à la main, une casquette vissée sur la tête, et un regard affûté sur les à-côtés du peloton. Son costume à lui, c’était celui du témoin de l’intérieur, du coureur-reporter, celui qui capte les détails qu’on oublie souvent en visant le chrono. Comme un clin d’œil à ces coureurs qui détournent la performance pour en faire un show, une histoire, ou un message.
📌 Le détail marrant ? Pour valider le record Guinness, la cravate doit rester nouée jusqu’à l’arrivée. Un poil plus rigide que Strava, non ?
| En tongs : pour ceux qui veulent vraiment souffrir
Dans le monde des records insolites, certains exploits font définitivement sourire tout en étant totalement impressionnants. C’est le cas du record du marathon couru en tongs, un défi où le simple fait de traverser la ligne d’arrivée avec des tongs aux pieds devient un exploit digne d’une mention dans le Guinness World Records. Il n’appartiendra malheureusement pas au valeureux coureur en sandales aperçu au Marathon de Paris il y a quelques semaines mais à Alistair Kealty, un coureur australien, qui a réalisé l’incroyable performance de courir un marathon en tongs en 3 heures, 37 minutes et 32 secondes, lors du marathon d’Almaty au Kazakhstan, en avril 2019.
Un défi de taille, puisque courir un marathon dans des chaussures aussi légères et peu adaptées exige un mélange de résistance, d’endurance et de courage – surtout quand on sait qu’une bonne paire de baskets est généralement considérée comme un must pour les courses de longue distance. Mais Alistair n’est pas le seul à avoir tenté l’aventure. Avant lui, en 2012, Keith Levasseur, un coureur américain, avait également tenté de battre un record en bouclant le marathon de Baltimore dans des tongs. Son chrono de 2h46’58, s’il n’a pas été officiellement validé par le Guinness, reste un exploit exceptionnel, surtout pour ceux qui ont déjà essayé de courir sur 42,195 km avec des tongs.
📌 À noter : le bruit des tongs pendant 42 km est une forme de torture mentale pour tous les coureurs alentour.
| Le frigo dans le dos, ou comment courir avec son fardeau
Tony Phoenix-Morrison, surnommé “Tony the Fridge”, n’a pas juste couru un marathon. Il a couru avec un frigo de 42 kg vissé sur le dos, et il l’a fait même a réalisé l’exploit de courir 100 jours d’affilée. Derrière cette idée qui paraît d’abord complètement folle, il y a une histoire : Tony court pour collecter des fonds contre le cancer, une maladie qui a frappé de plein fouet sa famille. Le frigo, c’est le poids symbolique de la perte, du combat, de la mémoire. Sportivement, c’est évidemment une aberration.
Aucun coach digne de ce nom ne validerait une telle charge sur 42 kilomètres. Et pourtant, il l’a fait. Lentement, sûrement, avec une régularité qui force le respect. Et surtout avec un message puissant : « Si je peux porter ça, vous pouvez porter bien pire ». Pas sûr qu’il ait trouvé beaucoup de suiveurs, mais sur l’échelle du courage, le Britannique est monté très haut.
📌 Moralité ? Tout le monde court avec un poids sur les épaules. Lui, littéralement.
| Talons aiguilles : pas juste une histoire de glamour
Courir un marathon, c’est un sport. Courir un marathon en escarpins de 7 centimètres, c’est un sport de l’extrême. Pourtant, une Paloise l’a fait lors du Marathon de Paris en 2019. Et pas en mode défilé de 5 minutes : Christelle Doyhambehere a mis 6 heures et 4 minutes à boucler les 42 km, avec des pieds probablement en état de guerre civile à l’arrivée. Pas de baskets cachées dans le sac ou d’astuce de comédie musicale. Juste de la douleur, du glam, et une volonté de fer. Honnêtement, même les plus aguerris du Marathon du Médoc n’iraient pas jusque-là.

📌 Fun fact : Là encore, le Guinness Book ne plaisante pas : pour valider le record, les talons doivent faire plus de 5 cm de haut, et être portés du début à la fin. Oui, il y a un juge pour ça.
| Dino géant : performance préhistorique
Depuis quelques années, un costume gonflable de T-Rex est devenu viral sur les réseaux. On le voit partout : anniversaires, EVG, flash mobs… et maintenant, marathons. Un coureur américain a bouclé les 42,195 kilomètres en costume complet de dinosaure géant, battant au passage le record du genre. Et on ne parle pas de marcher : il peut se vanter d’avoir passé la ligne en 3h59. Entre la chaleur à l’intérieur du costume, la visibilité proche de zéro et l’équilibre précaire, on se rapproche d’un exploit surhumain. Mais c’est aussi le genre de défi qui fait sourire tout le monde sur le parcours. Un Tyrannosaure qui galope sur les Champs-Élysées ou sur Tower Bridge, ça vaut toutes les pancartes d’encouragement.
📌 À méditer : si un dinosaure peut le faire, toi aussi tu peux finir ton 10 km.
Derrière chaque costume invraisemblable ou frigo improbable, il y a une idée simple : courir peut être sérieux sans jamais se prendre au sérieux. Ces records insolites bousculent les codes d’un sport parfois trop axé sur la perf’, les chronos, les médailles. Ils rappellent qu’on peut faire les 42,195 km pour une cause, pour un pari, pour faire marrer ses potes, ou juste pour sortir du lot. Et franchement, dans un monde où tout va trop vite, un mec déguisé en banane qui sprinte sur les Champs-Élysées, c’est peut-être exactement ce dont on avait besoin.